Si vous pensez vraiment - Qu’ils trouvaient un avantage - Sans arme, sans bagage - A quitter leur pays - Avec femme et enfants - Sur un bateau sans âge - D’échouer sur la plage -Et d’y mourir aussi.- Chez vous, chez nous - Ils arrivent - Chez vous, chez nous - Ils sont à la dérive - Chez vous, chez nous - Que va -t-on faire pour eux ? - Tendre la main - Et se serrer un peu - Tendre la main - Ou détourner les yeux...
Un malaise... Un sentiment d’impuissance, une photographie ancrée dans notre mémoire collective comme un aveu de responsabilité Un journal… Notre prix s’adresse à des enfants. Un journal doit utiliser une langue qui leur est accessible. Pour cela, Julien Artigue, notre auteur lauréat, a su se fondre dans le langage familier de ses lecteurs. Un journal, cela n’entend que la première personne du singulier… le je de celui qui lui raconte ses émois, ses rancœurs, ses angoisses.
Pour percer le mystère de ce titre : Le journal d’un presque migrant, le mieux est dans lire quelques passages. |
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Vendredi 3 juillet 2015 Eh oui ! Ce roman est un vrai journal. Il aborde les questions de la différence et du rejet, il rend perceptible la violence morale et les violences physiques dont sont capables les enfants entre eux. Il ne nous trompe pas quand malgré un gros mensonge, Bachir, le narrateur bizuté, racketté, violenté nous renvoie à notre propre attitude face aux peuples migrants. Le journal d’un presque migrant est bien un roman de littérature de jeunesse accessible à de jeunes enfants même s’il permet d’aborder des sujets graves. Daniel Feurtey - responsable du prix ANCP&AF |