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La remise du prix ANCP&AF 2022 a été effectuée comme le veut la coutume au congrès annuel de l’association.
C’est au palais des arts et du festival de DINARD que Jean-Louis Jouanneaud, lauréat du prix de littérature de jeunesse ANCP&AF, a été honoré par le jury 2022.

une Daniel Feurtey, coordinateur du prix, a proposé un montage vidéo dans ce lieu illustre du cinéma britannique. De courts extraits de la machine à explorer le temps, d’un yankee à la cour du roi Arthur, des visiteurs et de retour vers le futur ont fait écho aux paroles de Soprano « J’aurais aimé voyager à travers le temps ». Mais pour Jean-Louis Aubert, ce n’était que « juste une illusion ». Se terminant sur un extrait cinématographique d’archives de l’exposition universelle de 1900 à Paris, le ton du livre primé était donné.

L’ensemble des membres du jury présents a pu exposer combien les débats ayant conduit à cette remise de prix avaient été longs. En effet, parmi les 17 manuscrits proposés au prix en 2022, la concurrence était très forte. Sandra Boëche, responsable d’édition à La SEDRAP a su exprimer combien cette histoire réussissait à allier roman historique et roman fantastique tandis que certains collègues conseillers pédagogiques lecteurs du jury exprimaient combien la vision de Paris exposée était captivante.

Après ces louanges, Jean-Louis Jouanneaud a dévoilé certaines clés qui l’avait conduit à proposer son roman en révélant les quatre sources d’inspiration qui l’ont amené à l’écrire.

Première source : la magie et le musée Grévin. Au départ, un souvenir d’enfance. J’ai sept ou bien huit ans, mes parents, ma sœur et moi-même sommes au musée Grévin, à Paris, dans la salle de spectacle. Tout est rouge ou doré. Le rideau, les sièges, les lumières. Un magicien, aidé d’une assistante, fait sortir des colombes d’un foulard, un lapin d’un chapeau haut-de-forme… l’assistante est découpée en rondelles avant de réapparaître intacte. En sortant, j’ai des étoiles plein la tête. Mes parents ont le bon goût pour cette fois de ne pas céder à la rationalité en me révélant qu’il « y a un truc », que c’est de l’illusion, et non de la magie. Je n’ai jamais oublié cette soirée, qui a inspiré le début et la fin du récit et en est le fil rouge.

Le musée Grévin est né en 1882 grâce à un directeur de presse qui voulait y montrer aux Français les visages des gens dont son journal (le Gaulois) parlait. Très vite, l’illusion, qui réussissait des prodiges grâce au progrès technique, y est apparue. Un certain Carmelli, illusionniste, en a été nommé directeur. En en cherchant des traces, il m’est devenu familier et je lui ai fait une place dans le roman, (et évoqué Houdin)

Deuxième source : L’exposition universelle de 1889. Celle où l’on construit la tour Eiffel. Célébration de la science, des nouvelles technologies… de l’époque, et surtout, de l’électricité (la fée électricité, qui apporte entre autres merveilles, l’éclairage public). C’est l’époque du premier téléphone, des premiers véhicules électriques. Le théâtrophone permet d’écouter des pièces de théâtre en direct. On célèbre à travers des pavillons exotiques et en toute bonne conscience, la présence de la France, avec ses colonies, dans le monde. On vit dans l’optimisme, l’insouciance, tout au moins les classes favorisées. On ne sait rien des guerres à venir.

Troisième source : Paris au dix-neuvième siècle et aujourd’hui.

J’avais conservé en mémoire un roman jeunesse de Dick King Smith, intitulé Hary est fou, qui faisait parcourir différents quartiers de Londres à son jeune héros. Je l’avais utilisé en classe à l’occasion d’un voyage scolaire, en regrettant qu’il n’y ait pas de roman équivalent sur Paris. Le Paris d’aujourd’hui est essentiellement une ville du dix-neuvième siècle et un quidam de 1889 n’y serait pas trop dépaysé. La tour Eiffel, l’arc de triomphe, les bâtiments haussmanniens, le tracé des rues… et même les toits en zinc ou en ardoise (Haussmann)…lui seraient familiers. Il y a une grande poésie dans ce Paris du passé qui surgit de partout. Il suffit d’enlever les véhicules à moteur, les papiers gras, pour retrouver le passé. J’espère que le récit permettra aux enfants une approche de la ville et de ses principaux monuments en évitant l’effet catalogue.

Quatrième source : La filiation, entrevue dans le domaine précédent, qui est ce que nous avons de plus précieux, et qui est enrichie par mon nouveau métier : grand-père ! Le mystère de l’Étoile bleue commence par la présentation d’un couple de grands-parents et de leurs deux petits-enfants, venus passer quelques jours de vacances chez eux. Le thème de la filiation, qui réunit tout au long du récit le passé et le présent ne s’arrête pas là et prend toute son importance dans le dénouement du roman, que je ne dévoilerai pas, mais où plusieurs personnages révèlent leur identité réelle, et leurs liens avec les événements du passé.

Les nombreux congressistes présents au palais des arts et du festival de Dinard ont pu le féliciter tout au long du congrès car Jean-Louis Jouanneaud leur a dédicacé « Le mystère de l’étoile bleue » qui leur était offert par la maison d’édition partenaire SEDRAP.

La fin de cette remise du prix ANCP&AF 2022 s’est terminée sur la passation de présidence du jury entre Daniel Feurtey et Florence Harmand, déléguée départementale de l’Oise qui cordonnera le jury dorénavant.

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